Mammographie-Tomosynthèse

 

De quoi s’agit-il ?

 

L’exploration radiologique du sein la plus courante est la mammographie. Celle-ci peut être associée à une échographie et à une ponction.

 

Qu’est-ce qu’une mammographie ?

 

La mammographie est une radiographie des seins.

 

En fonction de chaque patiente (âge, antécédents familiaux…), le radiologue réalisera la mammographie éventuellement associée à l’échographie, ou l’échographie seule.

 

 

La mammographie utilise les rayons X.

 

C’est une technique peu irradiante, nécessitant une compression généralement  peu douloureuse des seins.

 

En matière d’irradiation des patients, aucun risque n’a pu être démontré compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, pour les femmes enceintes, des précautions doivent être prises systématiquement : c’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas.

 

 

Pour la qualité de l’image et une moindre irradiation, il est nécessaire de comprimer le sein. Afin de diminuer l’inconfort et la douleur éventuelle à la compression, il est conseillé de faire cet examen en première partie de cycle menstruel.

 

Quel est le principe de la tomosynthèse ? 

 

C’est une technologie de mammographie numérique 3D qui consiste à acquérir des images d’un sein compressé sous différents angles. Cela permet de diminuer le problème de superposition des tissus auquel nous sommes confrontés lors d’une mammographie classique.

 

Pendant que le sein est immobilisé, le tube à Rayons X se déplace sur un arc de cercle au-dessus de celui-ci. Les détecteurs plans sont situés sous le sein (ils sont fixes ou mobiles). Les images de ce dernier sont envoyées sur une console pour l’analyse et l’interprétation par le radiologue.

 

 

Quels en sont les intérêts et les avantages?

 

Cela permet au radiologue de mieux visualiser le tissu mammaire en s’affranchissant des superpositions habituelles, ce qui entraine une diminution du taux d’images douteuses et la diminution du nombre de clichés supplémentaires.

 

En terme d’examens, quelle est la différence avec la mammographie traditionnelle ? Est-ce plus douloureux ? Plus long …?

 

Ce n’est pas plus douloureux que la mammographie classique car le sein est comprimé de la même façon et la durée de l’examen est équivalente (exposition très courte).

Est-ce plus irradiant ?

 

La tomosynthése que nous utilisons n’est pas plus irradiante qu’une mammographie classique. Une acquisition de tomosynthèse en terme de dose de rayon X est moindre ou égale à celle d’une acquisition numérique 2D traditionnelle.

De plus, dans de nombreux cas, l’image 3D étant plus claire, cela évite des clichés supplémentaires qui sont eux, par définition, plus irradiants.

 

Est-ce que les résultats sont connus rapidement ?

 

Oui, dans les délais identiques à la mammographie habituelle, c’est-à-dire tout de suite après l’examen.

 

La classification Birads (Breast Imaging Reporting And Data System) de l’ACR est une classification internationale établie par l’American college of Radiology.

Elle permet d’établir une attitude commune en fonction d’une anomalie dépistée en imagerie mammaire.

Elle peut être unilatérale ou bilatérale en fonction de l’étude d’un ou des deux seins.

 

Elle est présente en fin de chaque compte rendu de mammographie, échographie mammaire ou IRM des seins.

 

Elle permet d’établir une conduite à tenir standardisée lors d’anomalie dépistée en imagerie du sein.

 

Une mammographie classée ACR 0,  correspond à une mammographie mise en attente, pour laquelle une comparaison à l’examen antérieur, ou des clichés complémentaires (localisés ou agrandis) sont nécessaires.

Une mammographie classée ACR 1,  correspond à une mammographie normale, pour laquelle une surveillance habituelle est préconisée.

Une mammographie classée ACR 2,  correspond à une mammographie ayant une anomalie bénigne (kyste…), pour laquelle une surveillance habituelle est préconisée.

Une mammographie classée ACR 3,  correspond à une mammographie ayant une anomalie très probablement bénigne, pour laquelle une surveillance à court terme est préconisée (initialement après 4 à 6 mois).

Une mammographie classée ACR 4,  correspond à une mammographie ayant une anomalie indéterminée ou suspecte, pour laquelle la poursuite des investigations reste nécessaire (microbiopsie échoguidée, macrobiopsie stéréotaxique, cytoponction, IRM mammaire…).

Une mammographie classée ACR5,  correspond à une mammographie ayant une anomalie évocatrice de cancer du sein, et pour laquelle la poursuite des investigations reste indispensable(microbiopsie sous échographie, macrobiopsie stéréotaxique, cytoponction…).

Une mammographie classée ACR6,  correspond à une mammographie ayant un cancer prouvé, le plus souvent sous traitement (chimiothérapie, hormonothérapie)

 

En termes de coûts ?

 

La tomosynthèse est réalisée aux décours de l’examen sans surcoût pour la patiente, ni pour la Sécurité Sociale, ni pour les mutuelles.

 

Quelle est la fréquence recommandée ?

 

La même que celle d’une mammographie habituelle (c’est-à-dire au minimum tous les 2 ans) et/ou selon la prescription de votre médecin traitant ou de votre gynécologue.

 

Est-ce une technique de mammographie destinée à toutes les femmes ?

 

C’est effectivement une technologie qui s’adresse à toutes les femmes.

 

Une étude publiée en 2013 par une équipe norvégienne spécialisée en dépistage, a montré une amélioration du taux de détection de cancer de 27% par rapport à la mammographie numérique 2D et parmi ces cancers détectés, une amélioration significative de 41% de la détection de cancers déjà invasifs (1).

 

Une autre étude, publiée le 25 juin 2014, a confirmé ces résultats en faveur de la tomosynthèse, en concluant que cette innovation technologique permettait de détecter davantage de cancers invasifs du sein (+33%) et de diminuer de -15%, le nombre de « faux-positifs »

 

Existe-t-il encore d’autres examens radiologiques du sein ?

 

Dans certaines circonstances très particulières, une Imagerie par Résonance Magnétique du sein pourra être demandée ; elle nécessite les mêmes précautions et recommandations que pour toute exploration par IRM.

 

En cas d’écoulement du mamelon, on peut vous proposer une galactographie (en apprendre plus sur la galactographie).