Urographie intra-veineuse

 

De quoi s’agit-il ?

 

Cet examen permet d’explorer les voies urinaires, depuis les reins jusqu’à la vessie et l’urètre.

 

L’examen utilise des rayons X et un produit à base d’iode, opaque aux rayons X qui est éliminé par les reins dans les urines.

 

 

En matière d’irradiation des patients, aucun risque n’a pu être démontré compte tenu des faibles doses utilisées et des précautions prises pour limiter au strict minimum la zone examinée. Toutefois, des précautions concernant les femmes enceintes doivent être prises systématiquement. C’est pourquoi il est important de signaler si vous pouvez être dans ce cas.

 

Le déroulement de l’examen

 

L’examen se fait en position allongée. On met en place  un petit cathéter (tube souple) dans une veine, souvent au pli du coude, pour injecter le produit iodé. Puis on prend plusieurs clichés radiographiques. La durée de cette première partie d’examen est d’environ 30 minutes.

 

L’examen comporte souvent une deuxième partie, 1 à 2 heures après les premiers clichés, le temps que la vessie se remplisse et qu’il vous soit possible d’uriner pendant la prise de clichés pour étudier l’urèthre. Vous pourrez dans l’intervalle vous restaurer et boire.

 

Quel produit utilise-t-on et que ressentirez-vous ?

 

Un produit à base d’iode, opaque aux rayons X, sera utilisé. Il sera choisi par le médecin radiologue en fonction des informations que vous aurez données sur votre état de santé avant l’examen.

 

Veuillez signaler toute prise d’anti-diabétique oral ou toute allergie potentielle.

 

 

Vous ne ressentirez aucune douleur dans l’immense majorité des cas. Cependant, il n’est pas rare de ressentir une sensation de chaleur au moment de l’injection, ou encore un goût bizarre dans la bouche.

 

Y a-t-il des risques liés à l’injection ?

 

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans des conditions de compétence et de sécurité maximales, comporte un risque de complication.

 

L’injection est un acte très courant, habituellement très bien toléré. Cependant, comme avec d’autres médicaments, des réactions peuvent survenir :

 

La piqûre peut provoquer la formation d’un petit hématome sans gravité, qui se résorbera spontanément en quelques jours.

 

Lors de l’injection, sous l’effet de la pression, il peut se produire une fuite du produit sous la peau, au niveau de la veine. Cette complication est rare (un cas sur plusieurs centaines d’injections, généralement sans suites graves), et pourrait nécessiter exceptionnellement un traitement local.

 

Résultats

 

Un premier commentaire pourra vous être donné juste après l’examen. Il ne s’agira là que d’une première approche, car les images doivent être ensuite analysées plus en détail par le médecin radiologue. Le compte-rendu écrit sera disponible dans les meilleurs délais.

 

Apportez le jour de l’examen :

  • la demande de votre médecin (ordonnance, lettre….),
  • les résultats de l’analyse d’urines qui aurait pu vous être demandée,
  • le dossier radiologique en votre possession (radiographies, échographies, scanners, IRM …),
  • la liste écrite des médicaments que vous prenez.

 

Il vous est demandé de venir à jeun.

 

Pendant l’examen

 

Suivez attentivement les indications qui vous seront données.

 

Votre coopération est essentielle pour que les images ne soient pas floues.

 

Si vous ressentiez une douleur lors de l’injection, il faut la signaler immédiatement.

 

Après l’examen

 

Dans l’immense majorité des cas, vous ne ressentirez rien de particulier. N’hésitez pas cependant à signaler à l’équipe tout événement qui vous paraîtrait anormal.

 

Pour accélérer l’élimination du produit, buvez de l’eau abondamment (sauf régime particulier, dans les cas d’insuffisance cardiaque ou rénale).

 

 

Cet examen est désormais remplacé par l’uroscanner.

 

Il persiste toutefois des indications d’urographie post scanner permettant de réaliser des clichés en particulier en position debout alors que le scanner lui ne peut être réalisé qu’en position allongée.

 

Cette mise en orthostatisme permet de visualiser une éventuelle descente de vessie ainsi que d’apprécier le résidu post mictionnel.

 

On se sert donc de l’iode injectée lors de la réalisation du scanner pour vérifier le fonctionnement des voies excrétrices urinaires.